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    Ceux qui nous ont quittés

    Jacques Haubursin

    Jacques Haubursin

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    Frederic Vital Mees small

    Jacques Haubursin

    (1927-2022)

    Né à Gedinne (Belgique) le 10 juillet 1927
    Premiers vœux le 8 septembre 1948
    Ordonné prêtre le 29 juillet 1951
    Il a été missionnaire en RD Congo (Boma) et en Belgique.
    Décédé à Sint-Pieters-Leeuw (Belgique) le 30 novembre 2022, à l'âge de 95 ans.

     

    Ce n’est que lentement que Jacques avait explicitement manifesté son désir de devenir missionnaire. Après ses études secondaires, il fit les études de philosophie au Séminaire diocésain de Liège à Saint-Trond. Après, il entra au noviciat de Scheut.

    À l’âge de 26 ans, il partit pour le Congo. Dans ce pays, il travailla pendant 15 ans dans le diocèse de Boma comme Directeur d’école, prêtre itinérant, vicaire, curé. Grâce à ses talents, il fut capable de réaliser toutes ces fonctions.

    Malheureusement, à cause des problèmes de santé, il fut obligé de rentrer en Belgique. Ce retour définitif en Belgique marqua toute sa vie. Jacques ne se découragea pas. Il voulait rester pleinement missionnaire et c’est ainsi qu’il s’était engagé à la paroisse Saint-Roch à Bruxelles. Dans ce milieu multiculturel près de la gare du Nord, il s’était senti parfaitement missionnaire pendant plus de 35 ans. Il avait beaucoup de contacts avec les immigrés et les autochtones de toutes les races et de toutes les cultures. Un dimanche par mois, il célébrait une messe en rite zaïrois.

    Par sa prière et ses contacts, il était resté lié à cette paroisse jusqu’au dernier jour de sa vie. Quinze jours avant sa mort, il fut invité à la fête de l’une des chorales et il fit tout son possible pour y participer. Tout cela montre combien les paroissiens ont estimé son engagement de 35 ans.

    À Kessel-Lo et Zuun, Jacques a vécu dans une communauté CICM, il y était intégré et se sentait épanoui ; il participait à toutes les activités communautaires.

    Les contacts avec la famille ont été pour Jacques un très grand soutien et appui, surtout aux moments de la maladie et de la souffrance. Ses frères et sa sœur venaient régulièrement lui rendre visite.

    Les problèmes de santé et les maladies avaient joué un grand rôle dans la vie de Jacques. Il était toujours passionnément à la recherche de la santé, du bonheur, de l’épanouissement et de la paix intérieure.

    Le jésuite français Pierre Teilhard de Chardin, paléontologue et théologien renommé, était pour lui une source d’inspiration. Jacques avait lu la majorité des livres de cet auteur qui s’efforçait de faire une synthèse entre la religion et la science, entre le corps humain et la nature, entre la vie individuelle et l’univers. Toute sa vie, Jacques a aussi cherché à articuler les idées de Teilhard, la vie de l’Église et la liturgie. Tout cela l’avait encouragé à regarder la nature, à l’admirer et à s’ouvrir aussi bien aux mystères de sa propre vie qu’aux mystères de l’univers. Ceci explique bien pourquoi il a légué son corps à la science. Il se sentait concerné par les problèmes de l’évolution de l’humanité et la conservation et la protection de la nature.

    Au fil des années, Jacques retrouvait, avec beaucoup de peine et de patience, la sérénité, la paix intérieure et la force vitale pour affronter et assumer les faiblesses et les problèmes de santé. Il retrouvait sa place dans cet univers. Le psalmiste dit:

    Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur (Ps 89, 12, 14-15).

     Toutes ces paroles du psalmiste résonnaient dans le cœur et la vie de Jacques. Et avec son ami Teilhard de Chardin, il priait :

    Merci, mon Dieu, d’avoir, de mille manières, conduit mon regard jusqu’à lui faire découvrir l’immense simplicité des choses. Ô énergie de mon Seigneur, force irrésistible et vivante, c’est à Vous que revient le rôle de me brûler dans l’union qui doit nous faire fondre ensemble.

    Cyriel Stulens