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    CICM commence une mission au Malawi… Mais pas comme prévu !

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    In the frontlinePar Peter Koh, cicm

    Le jour de mon départ pour le Malawi est finalement arrivé le 12 octobre 2020. Ce jour n’est certainement pas venu facilement. Il y avait de nom­breux obstacles à surmonter pour arriver à ce jour. Le Gouvernement gé­néral avait prévu que les confrères de la nouvelle Mission du Malawi au­raient une session de préparation et de team-building de six semaines à Rome, de la mi-août à la fin septembre. L’équipe partirait ensuite ensemble pour la nouvelle mission à la fin du mois de septembre. À l’arrivée, nous aurions deux à trois mois d’étude de la langue locale avant de nous rendre aux deux postes de mission que l’évêque envisage de confier à CICM.

    Ensuite, il y a eu la pandémie de coronavirus. Dans le monde entier, des pays ont fermé leurs frontières en réaction au virus. La session de team building à Rome a été annulée. Notre départ pour le Malawi a été mis en attente jusqu’à ce que les voyages soient possibles. Les quatre d’entre nous nommés au Malawi ont vécu des mois d’incertitude, ne sachant pas si la nouvelle mission du Malawi allait démarrer comme prévu. La pandémie nous a fait réaliser que même si la planification est importante, nous devons aussi apprendre de Marie, être ouverts au plan de Dieu, laisser tomber les plans que nous avons faits pour nous-mêmes et vivre les plans que Dieu a pour nous.

    Le Malawi a finalement rouvert ses frontières le 1er septembre 2020. Cepen­dant, il y avait encore un nombre limité de vols qui s’y rendaient. Même après la réouverture des frontières, de nombreuses questions se posaient. L’une d’elles portait sur la possibilité pour les non-résidents d’entrer au Malawi. Enfin, l’immigration malawienne a précisé que les non-résidents pouvaient entrer au Malawi s’ils demandaient un visa électronique en ligne.

    Alors qu’il existe des vols de Rome vers le Malawi via Addis Abeba, il n’y a pas encore de vols de Jakarta et de Manille vers Addis Abeba ou de Lusaka vers Lilongwe. Vu le nombre limité de vols, il a été décidé que je me rendrais à Karonga, au Malawi, et que j’y attendrais les autres confrères, Nazario Caparanga, Yogkim Kraeng Kirang et Aubrey Sumbukeni. Ce n’était pas une situation idéale, mais nous ne vivons pas en temps normal.

    Avant de voyager, j’ai dû passer un test RT-PCR Covid. En raison du nombre crois­sant de cas de Covid en Italie, les centres de drive-in testing ont été débordés. J’ai dû attendre plus de six heures pour être dépisté le 8 octobre. Ensuite, c’était énervant et stressant d’attendre que le résultat soit communiqué à temps pour mon voyage. Les résultats négatifs sont arrivés le soir du 10 oc­tobre, juste à temps pour que je puisse voyager. Ainsi, par une nuit humide et pluvieuse du 12 octobre, avec tous mes documents en règle, j’ai quitté Rome seul pour le Malawi. Avant de partir, nous avons fait des photos dans la cha­pelle avec quelques confrères, Jozef Matton, Jean Gracia Etienne, André De Bleeker et Jean Kalenga, présents dans la Casa Generalizia

    J’ai également eu une photo prise à côté d’une image de notre fondateur, Théophile Verbist, sur un parchemin chinois qui a été présenté à la Casa Generalizia par les chrétiens de Xiwanzi il y a quelques années. Je n’ai pas réalisé le symbolisme de cette image ce soir-là. Ce n’est que plus tard, lorsque la photo m’a été envoyée, que je me suis rendu compte que mon départ pour le Malawi était dans le même esprit que celui de notre Fon­dateur pour la Chine. L’esprit missionnaire de notre Fondateur s’est étendu de la Chine au Malawi, de Xiwanzi à Karonga.

    Je suis bien arrivé à Karonga le 14 octobre après un long vol via Addis Abeba, en Éthiopie et Lubumbashi, au Congo. Après une nuit passée dans la capitale, Lilongwe, j’ai fait un voyage de huit heures par la route. 

    Conformément aux règles sanitaires du Malawi, je suis maintenant en quarantaine pendant quatorze jours, vivant seul dans une maison diocé­saine à Karonga. D’après mon expérience de plus de deux mois de confi­nement en Italie, je savais que les jours passent vite une fois qu’on a établi une routine. J’ai donc établi un calendrier simple pour mes jours de qua­rantaine. J’ai veillé à réserver suffisamment de temps pour la prière, l’ap­prentissage de la langue locale, des exercices physiques légers, les repas, le repos, le nettoyage de la maison et les communications sur la nouvelle mission. De nombreux confrères, parents, amis et bienfaiteurs s’inquiè­tent pour moi et s’intéressent à la nouvelle mission du Malawi.

    Respectueux des règles de quarantaine, l’évêque et le vicaire général du dio­cèse m’ont téléphoné pour me souhaiter la bienvenue. Les autres personnes ne passent que si elles doivent m’apporter de la nourriture ou des choses que je leur ai demandées. 

    Peut-être, n’y a-t-il pas de meilleure façon de commencer une nouvelle mission qu’un peu de temps (14 jours) de solitude et de prière ! Jésus a lui aussi commencé son ministère public en consacrant 40 jours à la prière et au jeûne dans l’isolement du désert. Et Jésus a souvent rappelé à ses disciples que le Règne de Dieu commence sans fanfare, mais tran­quillement comme le levain dans la pâte ou une graine qui germe cachée dans la terre. Ainsi, la nouvelle mission de CICM au Malawi a commencé non pas tout à fait comme nous l’avions prévu, mais avec 14 jours de qua­rantaine, de solitude et de prière. 

    Quand mes coéquipiers pourront-ils me rejoindre ? Combien de temps serai-je le seul CICM dans cette nouvelle mission ? Que se passera-t-il si les autres sont retardés encore plus longtemps ? Je ne peux pas répondre aux nombreuses questions qui me viennent à l’esprit lorsque je suis assis dans ma maison de quarantaine. Je devrais simplement apprendre à mar­cher avec la foi et non avec une planification méticuleuse. Je prie chaque jour pour que mes trois coéquipiers me rejoignent bientôt. En attendant, Dieu me tient compagnie. Et je crois que Dieu s’occupe de ses mission­naires - toujours. ■


    foto articolo Peter Koh

    Dans la Chapelle de la Casa Generalizia CICM : un moment de prière et de silence avant le départ de Peter Koh pour la nouvelle mission du Malawi.
    (De gauche à droite André De Bleeker, Peter Koh, Jozef Matton, Jean-Gracia)