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    Ceux qui nous ont quittés

    Gilbert Van Gansberghe

    Gilbert Van Gansberghe

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    Jozef Dehandschutter smallGilbert Van Gansberghe (1925-2020)

     

    Né à Zottegem (Belgique) le 7 décembre 1925
    Premiers vœux le 8 septembre 1944
    Ordonné prêtre le 8 décembre 1949
    Missionnaire au Japon et en Belgique
    Décédé à Torhout (Belgique) le 6 novembre 2020 à l’âge de 94 ans.


    La dernière chose que nous avons entendue du Père Gilbert était sa respiration calme. Il ne pouvait plus boire et ne parvenait plus à manger. De temps en temps, ses lèvres étaient humidifiées. Ce qui restait de lui était son souffle. Un souffle tranquille de quelqu’un qui avait tout accompli maintenant. Et puis il a remis l’esprit et son souffle de vie entre les mains du Père qui les lui avait donnés.

    Le Père Gilbert a suivi le processus normal de la Formation CICM de son temps. En 1943 : noviciat à Zuun, deux ans de philosophie et quatre ans de théologie à Scheut et Leuven. Au cours de sa quatrième année de théologie, il fut ordonné prêtre, non pas en août avec les confrères de sa promotion, mais en décembre, après avoir atteint l’âge canonique de 24 ans.

    Avant de partir pour sa mission au Japon, il est envoyé à l’Université catholique de Leuven (1950-1952) où il obtient une candidature en sciences politiques et sociales.

    Après une année d’études de langue à Nibuno, il commence sa tâche missionnaire-pastorale en 1953. Le père Gilbert fut un homme de la pastorale paroissiale directe. Cette dernière était le fil rouge de sa vie qui n’a été interrompu que deux fois, pour raison d’études à l’Université d’Osaka pour obtenir une maîtrise en économie (1961-1963) et pour servir comme Supérieur de la Province du Japon (1989-1995).

    Même dans son apostolat, il a suivi la voie normale : d’abord vi­caire à Ikuno et Toyooka, ensuite curé à Nibuno, avec comme deu­xième tâche l’enseignement du ja­po­nais aux confrères nouvellement ar­rivés. Il était si doué qu’il avait tou­jours une longueur d’avance. Il sa­vait ce qu’il voulait.

    À partir de 1964, le Père Gilbert a commencé une période de 25 ans en tant que curé dans les « grandes » paroisses desservies par Scheut : Okayama, Matsubara (Tokyo) et Himeji. À moto, il allait à la recherche des catéchumènes de maison en maison avec zèle.

    Il n’était pas seulement un pas­teur, mais aussi un gestionnaire né. Il n’avait pas peur de prendre des décisions radicales. Il a géré l’argent d’une main ferme. À Himeji, il a cofondé le département local de inochinodenwa, un service téléphonique permanent de counseling, et mettait un espace à la disposition de ce projet dans l’église même.

    En 1989, il a été nommé Supé­rieur provincial. Il aurait préféré rester dans la paroisse, mais il est resté toujours de bonne humeur même dans des situations difficiles de conflits. Les confrères témoi­gnent qu’ils n’ont jamais entendu Gilbert parler du mal de quelqu’un.

    Après son mandat comme Supé­rieur provincial, il a été appelé par l’évêque de Hiroshima pour devenir vicaire dans sa cathédrale. Pendant 12 ans et très motivé, il a rempli cette tâche avec succès. Il mentionnait méticuleusement les personnes qu’il avait visitées et celles qui étaient candidats au baptême.

    En 2007, un jeune confrère in­donésien a pris ses fonctions. Le père Gilbert, à 82 ans, a lâché les rênes et est retourné à Nibuno, cette fois pour se reposer.

    En 2008, il rentre définitivement en Belgique. Il a été d’abord membre de la communauté de Kortrijk (9 ans) et ensuite de celle de Torhout depuis 2017. Lui, qui avait toujours été au courant de l’actualité, deve­nait soudainement dur d’oreille. Heureusement, il a pu se servir de son ordinateur jusqu’aux derniers jours et est resté connecter au monde entier.

     Lorsqu’il a été diagnostiqué du cancer de l’œsophage, le père Gilbert en était complètement abattu et en est décédé paisiblement sans trop de douleur, à la maison à Torhout. Il a tout accompli, mais son travail n’est pas fini.

    Que l’esprit qui l’a inspiré et fait de lui un missionnaire fougueux vive en chacun de nous. ■

    par Werner Lesage