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    Ceux qui nous ont quittés

    Jozef Van Acker

    Jozef Van Acker

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    Frederic Vital Mees small

    Jozef Van Acker

    (1930-2023)

    Né à Ardooie (Belgique) le 9 juillet 1930
    Premiers vœux le 8 septembre 1950
    Ordonné prêtre le 7 août 1955
    Il a été missionnaire au Congo (Kasayi) et en Belgique.
    Décédé à Torhout (Belgique) le 5 février 2023, à l'âge de 92 ans.

     

    La vie missionnaire de Jozef (Jef) se résume en une phrase : il a servi 42 ans au Congo et 24 ans à Haringe. Il a été prêtre itinérant à Tshibala, Masuika, Kamuesha et Kabuluanda de 1956 à 1969. De 1970 à 1998, il a été curé à Mashala, Tshikula, Muetshi et Katende. De 1999 à 2022, il a été curé à Haringe, Roesbrugge et Abele.

    Jef était un homme direct qui n’aimait pas tourner autour du pot. Il était aussi ouvert. Il en avait parfois payé le prix. Il n’était pas un homme enfermé dans son presbytère. Il aimait être avec les gens. Il avait besoin des gens. Il aimait recevoir chaque année les confrères de la Flandre occidentale dans la salle paroissiale « De Levaard ». Il y avait souvent au programme les vêpres et les chants de Willem Vermandere dans l’église et le dîner qui suivait. Chacun pouvait alors rentrer chez soi avec une assiette de sprat.

    Au Congo comme en Flandre, il a effectué des milliers de visites à domicile. Jef était le même au Congo qu'à Haringe. Il rendait visite à d’innombrables familles à vélo. Il était également le prêtre dévoué de Roesbrugge et d’Abele (de l’autre côté de la frontière avec la France). Malgré tout, il trouvait le temps d’apprécier un bon livre ou un match de football passionnant. Il était reconnaissant du soutien des sœurs, des nombreux bénévoles et des sympathisants. Il appréciait l’affection de sa famille.

    Il se rendait compte qu’il « allait bien » grâce à tant de gens. Mais la COVID-19 a brisé une grande partie de son enthousiasme. Les restrictions imposées à l’unité pastorale l’avaient fatigué et lorsque le corps ne pouvait plus vraiment coopérer, quelque chose avait cédé.

    Jef avait rejoint la maison CICM à Torhout après son hospitalisation. Ce n’était pas son moment idéal, mais il était resté radieux jusqu’à la fin. Jef avait laissé tomber tout en toute sérénité et avait fermé les yeux pour rejoindre le Seigneur. Avec les Congolais qui l’ont connu et les paroissiens de Haringe, nous sommes reconnaissants pour la vie de Jef.

    C’est comme si le pape François connaissait Jef lorsqu’il a écrit : « Que soit toujours vrai (…)  que (…) là où il y a les religieux il y a la joie. Que nous soyons appelés à expérimenter et à montrer que Dieu est capable de combler notre cœur et de nous rendre heureux, sans avoir besoin de chercher ailleurs notre bonheur. »

    Arnold Quartier