Jean-Pierre Bénit
(1934-2023)
Né à Mouscron (Belgique) le 17 janvier 1934.
Premiers vœux le 8 septembre 1954
Ordonné prêtre le 2 août 1959
Il a été missionnaire à Taïwan, à Singapour et en Belgique.
Décédé à Sint-Pieters-Leeuw (Belgique) le 5 février 2023, à l'âge de 89 ans.
Dès son noviciat, Jean-Pierre avait choisi de partir en Chine pour y annoncer l’Évangile. Mais après son ordination en 1959, la Chine lui sera fermée, car le régime communiste en avait expulsé tous les missionnaires étrangers. Il ne partira donc plus pour la Chine, mais bien pour les Chinois. D’abord, il était envoyé à Taiwan où il avait fait un terme de cinq ans. Puis, quand il était rentré en congé en Belgique, on lui demanda de faire de l’animation missionnaire pendant trois ans. Il repartira ensuite en Asie, cette fois-ci à Singapour où il travailla pendant 17 ans.
Revenu en Belgique, il avait fait partie, après une année d’animation missionnaire, de la 1re équipe CICM nommée pour la mission en France à la demande du nouvel évêque de Pontoise. Durant 11 ans, il avait la charge de curé à Goussainville, dans la banlieue de Paris. Il fut nommé Recteur de la communauté de Jambes en 1999, à l’âge de 65 ans. À 70 ans, il reçut la charge du musée de Chine à Scheut ainsi que celle de l’aumônerie d’une petite maison de repos. Depuis le mois de juin 2021, pour suivre une rééducation postopératoire, il était devenu membre de la communauté de Zuun.
Jean-Pierre était toujours très attaché à sa famille. Que de fois il nous a parlé, et toujours avec émotion, de sa mère et de son père. Combien de fois nous a-t-il parlé de ses trois frères et de ses nombreux neveux et nièces ?
Mais il avait gardé aussi la Chine et les Chinois dans son cœur, et était en admiration pour leur culture. Il suffisait d’ailleurs d’entrer dans sa chambre pour s’en rendre compte. Et enfin, il avait toujours gardé un attachement profond à la mission et à sa Congrégation. Jean-Pierre nous a laissé un carnet avec des notes très précieuses, toutes d’auteurs spirituels aussi bien de l’Orient que de l’Occident. Ainsi on voit comment il avait toujours nourri sa spiritualité, quelles idées et quels auteurs il trouvait intéressants pour son engagement missionnaire.
C’est très consciemment et calmement, à la chinoise, que Jean-Pierre se préparait à rencontrer le Seigneur. Il est vrai que le Seigneur est venu le chercher à une heure à laquelle personne n’avait pensé. Je crois cependant qu’il ne s’est pas étonné de se trouver tout à coup devant Dieu. Il aura certainement entendu une voix lui dire : « Jean-Pierre, bon serviteur, entre dans la joie de ton Maître ».
Pierre Devogele