Contact Us  |  

    Ceux qui nous ont quittés

    Jules Perpète

    Jules Perpète

    Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
     

    Jules-PerpeteJules Perpète

    (1933 – 2024)

    Né à Esplechin le 4 juillet 1933.
    Premiers vœux le 8 septembre 1954.
    Ordonné prêtre le 2 août 1959.
    Missionnaire au Congo (Boma), au Cameroun et en Belgique.
    Décédé à Sint-Pieters-Leeuw (Zuun) le 9 janvier 2024, à l’âge de 90 ans.

     

    Le papa de Jules était douanier à Esplechin (Tournai) et, dès son plus jeune âge, il a suivi ses parents à Comines où son papa avait été nommé douanier à la frontière belgo-française où la rivière la Lys séparait les deux pays. Il était le troisième d’une famille de sept enfants. Il fit toutes ses études au collège Saint Henri de Comines depuis les primaires jusqu’à la rhétorique.

    Jules se sentant appelé par Le Seigneur décida de devenir prêtre, religieux et missionnaire de la Congrégation de Scheut. Il fit son noviciat et toutes ses études à Jambes.

    Ordonné prêtre le 2 août 1959, il part au Congo dans le diocèse de Boma. C’est ainsi que de 1960 à 1976 il fut vicaire, prêtre voyageur, professeur, préfet de discipline et ensuite successivement curé à Mbata-Siala, Kangu, Lukula et Moanda.

    En 1977 Jules se présenta comme candidat pour le Cameroun, nouveau pays de Missions et il y resta jusqu’en 1998.

    Au Cameroun, selon l‘ aspiration, Jules fut nommé en pleine forêt d’abord à la vaste mission de Yokadouma où notre confrère Stefaan Wuyts était le responsable. Là, Jules consacra une grande partie de son temps à visiter les campements de pygmées et à aider Stef dans le travail pastoral en général.

    Ensuite l’évêque de son diocèse, Mgr. Lambertus J. van Heygen (CSSp), demanda à Jules s’il acceptait de devenir responsable de deux paroisses que les Pères Spiritains avaient quitté définitivement, la paroisse de Mindourou et celle de Kentzou situées également en pleine forêt à une bonne soixantaine de kilomètres au Sud de Yokadouma. Là, Jules se sent à nouveau comme un poisson dans l’eau.

    Cependant l’âge aidant, Jules demanda en 1988 de pouvoir rentrer définitivement en Belgique. Ici, de 1999 à 2002, il fut économe de notre maison de Jambes, rue du Plateau. De 2002 à 2006, il fut aumônier de la maison de repos d’Harscamp à Namur. Ensuite, à partir de 2006, résidant de la communauté de Jambes et ensuite d’Embourg, il fut vicaire dominical à Comines durant une dizaine d’années.

    Et enfin, suite à la fermeture de notre maison d’Embourg, Jules vint s’installer à Zuun le 21 août 2022. Il s’acclimata très vite dans notre maison médicalisée et était vraiment heureux parmi ses confrères. Mais voilà qu’après presque une année dans la maison sa santé déclina assez brusquement. Il se sentait comme perdu dans sa maison et parmi ses confrères. Comme il le disait lui-même, il y avait quelque chose qui ne tournait plus rond dans sa tête… Il commença par manger de moins en moins et pour finir ne plus vouloir s’alimenter. Et n’ayant, dès lors, plus aucune force Jules mourut paisiblement dans son lit le 9 janvier 2024.

    Jules était un confrère assez taciturne et sans chichi pour qui une seule chose comptait dans sa vie: être serviteur du Seigneur dans toutes les responsabilités qui lui furent confiées. Même sa spiritualité était toute simple et terre à terre. La prière, seul ou en communauté, avait une grande importance chez lui car elle était son meilleur soutien durant toute sa vie. Ce qui comptait le plus pour lui était de rester toujours fidèle, envers et contre tout, à son engagement religieux initial comme serviteur du Seigneur et de ses frères et sœurs dans le Christ. Pour lui, il n’y avait qu’un seul mot d’ordre: vivre et prier comme il convient à un prêtre-religieux-missionnaire.

    Jules, que le Seigneur t’accueille dans son Royaume où tu pourras enfin vivre en face à face avec Lui.

    - Jean-Claude Soete, cicm  §