Raymond De Caluwé (1936-2024)
Né à Wachtebeke, Belgique le 16 janvier 1936.
Premiers vœux le 8 septembre 1977.
Ordonné prêtre le 27 mai 1961. Missionnaire en Haïti et en Belgique.
Décédé à Gand, Belgique le 23 janvier 2024, à l'âge de 88 ans.
Raymond a étudié les sciences humaines au collège Sint-Lievens de Gand. Sa vocation étant de devenir prêtre, il se rendit au Petit Séminaire de Drongen pour ses études de philosophie. Il a étudié la théologie au Grand Séminaire de Gand. Il a été ordonné prêtre du diocèse de Gand le 27 mai 1961. Raymond a poursuivi ses études de philologie classique à l'Université catholique de Louvain. Son premier poste d'enseignant a été au Collège de la Sainte Vierge à Termonde, de 1965 à 1976, et de 1966 à 1976, il a également été vicaire dominical à Terbelle. En 1977, il est devenu membre de la Congrégation CICM, après avoir fait le noviciat à Arlington, aux États-Unis.
Les gens à Haïti l'appelaient Pè Remon. Il a été nommé dans une paroisse à Hinche, puis a servi comme curé à Los Palis ainsi que comme professeur au collège Saint-Martin de Porrès à Hinche. Raymond a ensuite été curé à Acul-Samedi jusqu'en 2004. Ce sont des paroisses de l'intérieur d'Haïti. Il écrivait : « Tout le monde travaille dans les champs et fait aussi quelque chose à côté. » Même le juge de paix et l'instituteur étaient « peyzan » pendant leurs heures libres. Raymond était très attentif à tous ceux qui gagnaient leur vie dans les champs, et il savait faire preuve d'empathie envers leur travail et leurs efforts pour s'améliorer.
En mars 2004, il est rentré définitivement en Belgique, où il a travaillé pendant de nombreuses années comme aumônier du lieu de pèlerinage à Notre-Dame de Lourdes à Oostakker.
Raymond a maintenu la plupart de ses contacts avec sa famille à Wachtebeke. Elle s'est occupée de lui jusqu'à sa mort. Il est enterré à Wachtebeke.
Il n'a pas laissé derrière lui de grands projets à Haïti. Il était apprécié comme un ami très accessible et intéressé par les problèmes de ses semblables et par leur recherche d'une vie meilleure.
Raymond avait une très bonne plume et était un bon observateur. C'est lui qui a écrit le livre « Als de lambi roept », publié en 1989. Une histoire rapportant la vie des populations rurales à Haïti. En lisant le livre, on sympathise avec tant d'Haïtiens qui travaillent dans les champs pour survivre. Il admirait la façon dont les Haïtiens à la campagne – qu'il appelait « le pays des collines » – se frayaient un chemin dans la vie. De retour en Belgique, il aimait écouter les histoires de personnes venues en pèlerinage à Ostakker, avec leurs problèmes de maladie et d'adversité, et qui venaient demander à notre Mère Marie la force et le réconfort.
Dans ses derniers jours Raymond fut plus malade que nous le croyions et il est décédé à l'UZ de Gand.
Sur l’image souvenir de ses funérailles, on peut lire en créole :
Fè tout byen ou kapab
(Fais tout ce que tu peux)
Tout tan ou kapab
(Tant que tu le peux)
Tout jan ou kapab
(Autant que tu le peux)
Tout kote ou kapab Partout
(Où tu le peux)
Pou tout moun ou kapab
(Pour tous ceux que tu peux jusqu'à ce)
Jouk tan ou pa kapab ankò...
(Que tu n’en sois plus capable...)
Merci, Raymond,
- Gaby Gheysens §