Contact Us  |  

    Ceux qui nous ont quittés

    Robert Carlier

    Robert Carlier

    Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
     

    Robert Carlier

    Père Robert Carlier (1929-2024)

    Né à Staden le 17 février 1929. 
    Premiers vœuxle 8 septembre 1948.
    Ordonné prêtre le 12 septembre 1954.
    Missionnaire au Congo (Kasaï) et en Belgique.
    Décédé à Torhout, le 26 juillet 2024, à l'âge de 95 ans.

     

    Avant de partir pour sa mission au Congo, Père Robert a étudié le droit canonique à Rome pendant trois ans. C'est donc en 1958 qu'il peut partir pour le Kasaï occidental. Il y travaillera pendant 35 ans.

    Il a commencé comme directeur d'école à Kananga, puis est devenu professeur de philosophie pour une douzaine de jeunes Scheutiste congolais. Il écrit lui-même : « Je n'étais pas un bon professeur. Je n'ai pas assez lu. J'étais trop occupé par le travail pastoral, le mouvement des jeunes et le football.

    En 1963, il fonde la paroisse de Katoka Saint-Martin de Porres. À partir de 1966, il est secrétaire de Mgr Martin Léonard Bakole wa Ilunga. Après cela, il a pu profiter pleinement du travail pastoral à l'intérieur des terres : Tshikula, Katende et Kabuluanda. Et dans la ville de Kananga, dans les paroisses de Saint-Clément et de Sainte-Famille. Il se sentait particulièrement chez lui à l'intérieur, dans les villages. Lorsqu'il était prêtre itinérant, les paroissiens se plaignirent un jour que leurs champs avaient été détruits par un éléphant. Ils demandérent de l'aide. Père Robert n'avait jamais chassé auparavant. Muni d'un Mauser, qu'il reçut d'un confrère, muni des permissions nécessaires de l'État et accompagné de quelques chasseurs, il s'attaqua à l'éléphant. La réputation de Père Robert était faite. « Tant que les antilopes et les lions ne peuvent pas parler, les chasseurs restent les héros des histoires. » Après ce premier éléphant, il y en eut d'autres. Père Robert et ses chasseurs ont appris à manier de vrais fusils. Un lien étroit s'est développé entre eux. De nombreuses nuits, Robert est allé à la chasse au gibier avec quelques hommes. Ce n'était pas un passe-temps ou un sport. C'était vraiment la chasse pour se nourrir. La chasse lui procurait une grande satisfaction. Robert écrit : « Quand je chassais, on m'appelait Robert, mais dès que nous sortions du bois, je redevenais « mon Père ». »

    En raison d'un diabète sévère, il a dû rentrer en Belgique en 1993. Pendant un mandat de six ans, il fut recteur de la maison de Scheut. Père Robert aimait raconter. D’une petite histoire il pouvait en faire une longue. Il ne connaissait que les bons confrères. Des autres il ne parlait jamais négativement. Il n'aimait pas ce qui était négatif. Même pas quand le Club de Bruges n'avait pas pu gagner trois fois de suite. C'était un homme juste.

    À plusieurs reprises, il a témoigné de sa foi. C'était clair : de par sa foi, il était un missionnaire heureux : jusqu'à l’âge avancé.

    En 1999, Père Robert est venu vivre dans la communauté de Torhout. De là, il a servi pendant de nombreuses années, en tant qu'aumônier, la Maison de repos et de soins à Oostkamp. Au cours des 25 années qu'il a passées à Torhout, il a contribué à façonner la communauté. Il accordait une attention particulière aux confrères malades et était très attentif au personnel et aux bénévoles.

    Les liens avec sa famille étaient forts : il était souvent invité et avait des visiteurs réguliers. Le football l'empêchait de dormir, et les cartes – même à l'extérieur, à Samana ou à Okra – constituaient son plat de résistance.

    Lorsque sa santé s'affaiblit, il persista dans les activités de la communauté : à la chapelle, à table, dans le salon. Il est décédé paisiblement dans sa chambre le matin du 26 juillet.

    • Arnold Quartier