Polycarpe Mvita Kalunuanga (1962-2024)
Né à Dibandishi, R.D. Congo,
le 15 avril 1962
Première profession le 7 octobre 1988
Ordonné prêtre à Dibandishi,
le 1er décembre 1995
Missionnaire en Haïti et en RD-Congo
Décédé à Kinshasa le 10 septembre 2024,
a l’âge de 62 ans
Polycarpe Mvita était l’avant-dernier d’une famille de six enfants. Il est né et a grandi à Dibandishi, il y a fait la connaissance des missionnaires CICM qui travaillaient dans la région, au diocèse de Luiza. L’exemple des missionnaires CICM l’a encouragé à embrasser, lui aussi, cette vie missionnaire. Conduit par ce rêve, il entrera au noviciat du Buisson Ardent à Kinshasa le 7 0ctobre 1987. Et tout alla bien pour lui jusqu’en philosophie, toujours à Kinshasa. Après la philosophie, il demanda de pouvoir faire une expérience missionnaire avant la théologie. Ainsi, il partit pour Haïti. Au bout de trois ans, il poursuivit sa route pour faire la théologie au Mexique, une communauté qui regorgeait, en ce temps-là, de jeunes missionnaires de la région de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Et c’est là qu’il vivra une nouvelle intégration dans la culture mexicaine, après celle d’Haïti.
Retourné au Congo pour son ordination sacerdotale à Dibandishi où il a vu le jour, il sera recommandé par le gouvernement général pour former la première équipe de missionnaires destinés à Cuba. Étant donné les difficultés d’entrer dans le Cuba de Fidel Castro, il fut tout d’abord rappelé dans sa province d’origine pour y rendre des services en attendant que la situation s’améliore à Cuba. Dans l’entre-temps, il intégra la pastorale paroissiale dans le diocèse de Mbuji-Mayi. Quelques temps plus tard, le projet de la mission à Cuba fut abandonné, et Polycarpe se verra confier d’autres responsabilités. Il était aimé et respecté, et jamais n’avait sa langue en poche.
Polycarpe était un travailleur infatigable. Il était capable de rendre beaucoup de services à la fois. Cela ne lui laissait pas de temps pour se reposer. Il était un homme pressé : peut-être savait-il qu’il n’aurait pas une très longue vie sur la terre et qu’il devait se mettre au travail. Il aimait sa vie. Il aimait la mission, et était fier d’être missionnaire CICM. Toutefois, ses activités ne lui épargnèrent pas la santé. Il sera plusieurs fois victime d’accidents cardio-vasculaires qui l’immobilisèrent. Cette souffrance, il l’a endurée pendant plusieurs années, vivant dans un état de dépendance totale, laissé aux soins des autres. Malgré cela, il n’a jamais failli dans sa foi. Il était toujours présent à l’eucharistie matinale, il priait avec la communauté, et essayait de chanter comme il pouvait.
Il aurait encore pu vivre un peu plus longtemps, n’eut-été le dernier accident vasculaire. Ce denier accident se montra alors fatal pour lui, car il ne pouvait plus parler. C’est sur le lit de l’hôpital à Kinshasa qu’il a rendu l’âme. Il s’est dévoué à la mission et nous a laissé l’image d’un serviteur souffrant, mais fidèle jusqu’au bout. Qu’il repose dans la paix du Christ.
Jean Kanyinda Katumba §