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    Le 12 juin à Civitavecchia

    Le 12 juin à Civitavecchia

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    Le 12 juin 2024, quelques membres (André De Bleeker, Márcio F. Martins, Roger Nshono, Amos Onezaire et Renillo Sta. Ana) de la Communauté du Généralat CICM à Rome ont organiséune commémoration spéciale pour le 201ème anniversaire de naissance du Père ThéophileVerbist à l'église Stella Maris, dédiée à Notre Dame des Grâces à Civitavecchia près de Rome. Le Père Verbist avait une dévotion particulière pour Notre Dame de Grâce, la même patronne titulaire que celle de la chapelle de CICM à Scheut.

    Symbole de l’abandon total à la Providence divine

    En ce jour du 201ème anniversaire de la naissance de Théophile Verbist, nous avons le privilège de nous rassembler en ce lieu historique pour notre famille religieuse. Je remercie les confrères qui ont eu l’idée de nous aider à marcher sur les pas de notre Fondateur et ses premiers compagnons. Dans la brochure parue à l’occasion du Bicentenaire de sa naissance intitulée « Théophile Verbist, Fondateur de CICM (Scheut), nous apprenons qu’ils quittèrent Scheut le vendredi 25 août 1865 à 14h 30. Du 3 septembre au 13 septembre, ils séjournèrent à Rome. C’est donc le 13 septembre 1865 qu’ils prirent le bateau en ce lieu où nous nous trouvons : de Civitavecchia vers Marseille. M’inspirant des lectures bibliques de ce jour, je vous propose deux méditations tirées de l’expérience spirituelle de notre Fondateur : la foi inébranlable en la Providence divine et sa bonté dans ses relations.

    La vie d’un homme sur cette terre ressemble à un vaste champ de bataille. En lisant l’histoire de Théophile Verbist, nous comprenons qu’il a été confronté à de rudes épreuves, des moments de découragement et d’incompréhension. Sa force résidait dans la foi en la Providence divine. Il a combattu le bon combat face aux forces des ténèbres, convaincu que les forces spirituelles doivent être supérieures aux forces physiques. Dans la première lecture, nous avons compris que les serviteurs de Dieu sont souvent confrontés à des combats difficiles sur cette terre. Le prophète Elie, par sa foi inébranlable en Dieu, a prouvé que Dieu est plus fort, et que la victoire finale appartient à ceux qui le craignent. La foi en Dieu nous donne un regard nouveau sur nos semblables. L’homme de foi croit que les êtres humains créés à l’image de Dieu méritent amour, respect et considération.

    « Avant d’écrire une lettre, trempez votre stylo dans votre propre cœur » était une des expressions souvent utilisées par Théophile Verbist dans ses lettres. Le cœur est le siège de la bonté. L’histoire nous rappelle que la bonté était l’une de ses caractéristiques. Ce fut sa force aux moments les plus critiques de sa vie. La bonté est la qualité de celui qui fait preuve de bienveillance active envers autrui, une activité efficace susceptible de rendre l’autre réellement heureux. Il voulait réellement être heureux et rendre les autres heureux. Il ne sert à rien de gaspiller nos énergies à haïr les autres.

    La bonté est une valeur en crise dans notre monde d’aujourd’hui. La vie de Théophile Verbist est une vie totalement donnée pour la mission, spécialement pour les plus petits. Il a enseigné et observé les plus petits commandements, dans les plus petits détails de la vie. Il aimait ses compagnons, il leur voulait du bien.

    Chers confrères, Théophile Verbist a fondé une famille religieuse à laquelle nous sommes fiers d’appartenir. Soyons heureux d’être frères, appelés à la même vocation ; une famille de frères qui s’aiment et savent se pardonner, qui se comprennent et se veulent du bien. Une des maladies de notre monde d’aujourd’hui est la recherche de sa sécurité personnelle, de ses propres avantages, des relations avec les gens de son pays d’origine, de sa tribu… Malheureusement, cette maladie n’épargne pas notre Eglise et notre Congrégation. Notre fondateur mettait l’homme au centre de son action, de quelle qu’origine qu’il soit. Pour lui, la loi était au service du salut des âmes. Sa loi par excellence était l’amour. C’est pour cette raison qu’il fut touché par le « Cor unum et anima una », une devise qu’il s’appropria lors de son passage à Paris chez les Spiritains.

    Le secret de la longévité de CICM réside dans l’amour que nous avons les uns envers les autres, dans la bienveillance, en nous enracinant dans les valeurs de l’Evangile, dans le désir de voir les confrères progresser, dans l’amour pour la mission, même au prix de sacrifices. Civitavecchia nous rappelle que l’aventure missionnaire ne va pas sans sacrifices. Ce lieu est donc pour nous un symbole de détermination, du goût de l’aventure, des sacrifices et de l’abandon à la Divine Providence. Il symbolise la sortie de la zone de confort pour se tourner vers l’inconnu, où la seule sécurité est en Dieu. Ici, Théophile Verbist laissa sa chère terre européenne où il ne reviendrait plus jamais.            

    • Roger Nshono