Par Rex Salvilla, cicm
De temps en temps, il nous est donné l’occasion de partager et de discuter en groupe de certains sujets habituels en CICM. Ces occasions peuvent être la récollection dans un District, la retraite, la préparation de l’Assemblée provinciale, la préparation du Chapitre général, et d’autres occasions où les confrères peuvent montrer leur habileté verbale. Les sujets habituels et trop fréquents sont la spiritualité, la vie communautaire, le style de vie simple, le travail en équipe, les situations frontières, la multiculturalité, et d’autres sujets ancrés dans la base de données de notre mémoire. Ils peuvent être rapidement téléchargés du disque dur de notre cerveau et partagés avec d’autres par le biais de nos cordes vocales lors de chaque partage en groupe. Lorsque je perçois ces sujets, par exemple, lors de la préparation d’une Assemblée provinciale, je pourrais presque me porter volontaire pour anticiper et noter les résultats des partages dans les Districts avec une précision raisonnable. Essayez ! Supposons que nous voulions connaître la position des confrères sur le style de vie simple. Le lieu habituel serait la récollection dans un District, et les résultats de la récollection du District seraient transmis à un comité qui rassemblera les résultats. Essayez d’anticiper le document final de ce comité en le rédigeant à l’avance pour chaque réunion de District. Votre document sera très similaire à celui du comité, je vous le garantis.
Après tout, nous avons été exposés à tant de partages constructifs, si seulement nous sommes convaincus de ce que nous disons, et si seulement nous sommes convaincus que ce que nous disons s’applique à chacun d’entre nous, et si seulement nous sommes convaincus que nous devons faire ce que nous disons. Prenons l’exemple de la situation financière de notre Province. Nous sommes tous convaincus qu’il y a un problème. Sommes-nous tous convaincus que nous faisons partie de la solution ? Concrètement, sommes-nous convaincus que nous devons donner nos revenus à la communauté à laquelle nous appartenons ? Si oui, le faisons-nous ? Quand tout a été dit et fait, plus de choses ont été dites que faites.
Lors de l’Assemblée provinciale d’avril 2011, il y avait un élément essentiel. Cet élément était la franche honnêteté lorsque les délégués ont été invités à identifier les causes des problèmes qui affligent la Province. Par exemple, en ce qui concerne les membres individuels, les causes profondes mentionnées sont les suivantes : l’intérêt individuel prévaut sur la vision commune ; la mentalité individualiste ; le manque d’intégration personnelle ; le détournement de la vision [de la Province] ; et la crise [qui a conduit à la scission de certains membres en 2002]. Ces causes profondes, je crois, disent tout au nom des causes d’autres aspects comme la vie communautaire, le leadership, la gestion, la Formation, et autres.
En septembre 2011, il y a eu une réunion élargie du Gouvernement provincial où certains confrères (comme les présidents des Commissions et les coordinateurs de Districts) ont été invités à proposer des actions concrètes sur tous les aspects de notre vie, sur la base du résultat de l’Assemblée provinciale d’avril 2011. Et nous avons produit un autre document. Oui, c’est exact, un autre document. En toute justice pour les participants, dont je faisais partie, le partage était profond et honnête, et le résultat devrait être mis en pratique.
Chers confrères, je ne souhaite pas le dire, mais nous devons tous être convaincus de notre vocation CICM. Nous devons tous croire que nous faisons tous partie de la solution. Notre vocation CICM doit être continuellement renforcée par des actes, et pas seulement par des mots. Le manque de conviction de notre vocation CICM est la véritable raison pour laquelle la mise en pratique de nos paroles est généralement délicate ou absente.
Nous pouvons énumérer ce qui peut affaiblir ou conduire au relâchement de notre vocation. Peut-être est-ce le manque de soutien communautaire, surtout lorsqu’on ne participe plus aux rassemblements CICM. Peut-être est-ce le manque de nourriture spirituelle lorsque les prières, la réflexion et la méditation se font de plus en plus rares. Peut-être est-ce la présence de trop de projets et d’activités lorsque les confrères ne peuvent plus se détendre et se récréer. Peut-être est-ce la nature des études spécialisées. J’ai remarqué que certains confrères ont perdu leur vocation CICM pendant ou peu après des études spécialisées. Quel que soit le cas, nous devons sauvegarder notre vocation CICM, la nourrir et en être convaincus.