Benjamin Ngulungu Badibanga (1963-2024)
Né à Kananga, R.D. Congo, le 10 janvier 1963
Première profession : le 07 octobre 1984
Ordonné prêtre à Kananga, le 30 juin 1996
Missionnaire en Belgique et en R.D.-Congo
Décédé à Kananga, le 09 juillet 2024,
a l’âge de 61 ans
Benjamin est le deuxième enfant issu d’une grande famille profondément chrétienne. Il jouit d’une enfance heureuse à Mikalayi Saint Joseph, le berceau de l’évangélisation des missionnaires CICM au Kasayi. Et c’est là qu’il a, sans doute, nourri le désir de la vie religieuse dans la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie. Après ses études de philosophie à Kinshasa, et celles de Théologie à Ngoya au Cameroun, Benjamin reçut la nomination missionnaire pour l’Indonésie. Il entreprit ainsi son premier voyage missionnaire vers Singapour en 1991, pour l’étude de l’anglais, avant de rejoindre sa terre de mission. Hélas, après l’étude de la langue, Benjamin n’eut pas la chance d’obtenir le visa indonésien. Alors, il fut réorienté de l’Indonésie vers la Belgique Méridionale où il commença son stage missionnaire. Mais ce fut pour un temps limité, car il fut transféré à la province du Kasaï, sa province d’origine, au bout de trois ans. C’est au Kasayi enfin qu’il poursuivra son stage, et recevra l’ordination diaconale puis sacerdotale.
Intégré dans la pastorale paroissiale, il fut tour à tour curé de diverses paroisses, en commençant par Saint Martin, à Kananga, puis à Tshikapa dans le diocèse de Luebo, enfin à Mbuji-Mayi. A Tshikapa, Benjamin a gardé de très mauvais souvenirs : en effet il a été victime de bandits armés qui ont failli lui arracher la vie un bon matin. Dieu aidant, il s’en est sorti vivant, mais avec une jambe fracturée par un coup de fusil. Il vivra avec ce handicap jusqu’à la fin de sa vie. Il revenait souvent sur cette aventure malencontreuse. En plus à Mbuji-Mayi, il fut victime, cette fois, d’un accident vasculaire. Suite à cela Benjamin se remettra bien difficilement.
Désireux de continuer la mission, il fut envoyé en Afrique du Sud. De l’Afrique du Sud, il regagnera définitivement le Kasayi natal.
Benjamin Ngulungu était un homme discret et souriant. Courageusement Il redemandait une nouvelle nomination bien qu’affaibli dans sa condition physique. Sans peur de me tromper, je peux affirmer qu’il aimait la mission CICM de tout son cœur. Il se montrait aussi accueillant envers les jeunes missionnaires et était le plus souvent joyeux au milieu des confrères. Il a donné le meilleur de ce qu’il pouvait à celui qui l’avait envoyé, Jésus. Il est retourné à la maison du Père un matin, dans une totale discrétion, laissant derrière lui sa chambre grande ouverte comme pour dire : « Voilà, mes frères, ne me cherchez pas, je suis parti ». Repose en paix, Benjamin, Tu as fini ta course. Que le Maître de la moisson te comble des mêmes faveurs par lesquelles tu l’as servi tout au long de ta vie.
Jean Kanyinda Katumba §