Jozef Vermoesen (1937-2024)
Né à Hamme le 11 septembre 1937
Vœux religieux le 8 septembre 1957
Ordonné prêtre le 5 août 1962
Missionnaire au Congo (Kasaï) et en Belgique
Décédé à Sint-Pieters-Leeuw,
le 3 novembre 2024,
à l'âge de 87 ans
Les racines de Jan se trouvent dans son village natal Hamme sur la Durme : dans le foyer où il est né – ils étaient onze enfants – et dans la grande famille on savait vivre le partage et on connaissait la vie commune, dans la foi en Dieu, qui permettait une vie en profondeur. Ces racines solides lui permirent de s'envoler en toute sécurité, tout comme ses deux oncles scheutistes des années auparavant : Roger Van Cauwenbergh, oncle du côté de sa mère, et Jan Van Puyenbroeck Sr., oncle du côté de son père. Sa sœur Deli trouva son bonheur chez les Sœurs ICM, et son frère cadet Carlos († 1999) a suivi ses pas à Scheut. Son frère Paul est prêtre dans le diocèse de Gand.
Jan s'est envolé pour le Congo, au Kasaï oriental. Il y resta 45 ans. Avec ordre et toujours avec une planification minutieuse, en tête et en pratique, il allait à la rencontre des gens dans les villages et les différents quartiers des villes. Par la proclamation de l'Évangile il espérait motiver, inspirer et fortifier les gens afin qu’ils prennent leurs responsabilités et construisent leur communauté. Avec des communautés de base et des dirigeants instruits, les racines d'un avenir plein d'espoir ont été plantées. Après chaque tournée, Jan venait prendre quelques jours de repos et de détente, boire un bon verre et écouter de la belle musique à la maison provinciale de Mbuji Mayi. Sylvain Breugelmans n'y était pas seulement économe, mais aussi hôte et ami pendant des années. Jan a pu en profiter.
Des témoignages parlent encore aujourd'hui de l'accueil et des initiatives de Jan envers la masse des réfugiés qui furent expulsés du Katanga en 1999 et qui ont échoué à Muene Ditu. L'annonce de la foi allait de pair avec l'engagement social. Pour construire une église, un presbytère et une école, on a besoin de ciment, de briques et de bois. On a besoin d’aide pour les soins de santé, l'éducation, l'orientation et l'attention pour les plus démunis. Jan s'en est chargé et a trouvé des collaborateurs.
Être enraciné et savoir se détendre, c'est bien, mais un jour vient le temps du retour, du détachement et du lâcher-prise, de la limitation de ses capacités physiques et de la dépendance. Jan en a fait l'expérience peu à peu dans nos communautés de Kessel-Lo, Schilde et Zuun.
Quand le fil de la vie se rompt, vous mourez, mais vous ne mourez pas pour toujours. Car Jésus a dit : « Ce que vous avez fait aux plus petits de mon peuple, c'est à moi que vous l'avez fait. » Entre dans la joie, Jan, car avec Moi il y a de la place pour beaucoup de ceux qui ont vécu comme toi. §
- Jan Reynebeau
