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    Ceux qui nous ont quittés

    Heureux de travailler et de vivre dans notre communauté de Lubumbashi

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    Eric Michael Imbao

    Albertus Padang, cicm
    Intern in DR Congo

    Gaudencio Amaral, cicm
    Intern in DR Congo

     

    Une expérience d’apprentissage de la langue Swahili

    Être missionnaire n’est pas toujours facile. La première chose que je dois maitriser est la langue. Je viens de l’Indonésie où les gens parlent Bahasa la langue nationale en Indonésie. Je n’ai pas l’habitude de parler d’autres langues, mais depuis que je suis entré dans la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, je me suis vu obligé d’apprendre à parler d’autres langues comme l’anglais et actuellement le swahili.

    Depuis que je fais partie de CICM, j’ai appris à quitter ma patrie pour d’autres pays, pour continuer ma vie missionnaire. Dans un premier temps, j’ai dû apprendre les deux langues de la congrégation que sont l’anglais et le français. Comme je viens d’Asie, j’ai appris l’anglais avant d’aller au noviciat, puis en théologie aux Philippines. Après l’anglais, j’ai été nommé missionnaire dans la Province de l’AFA. Cela m’a conduit au Cameroun où j’ai appris une nouvelle langue, le français. Cette langue est importante parce que parlée dans une bonne partie de ma province de mission.

    La vie missionnaire est, pour moi, une réponse à l’appel de Dieu pour servir son peuple. Chaque missionnaire doit donc vivre, disons plonger, dans la vie d’un peuple. Il faut pour cela connaitre sa langue puisque la langue est un pont indispensable entre soi et les gens. Je m’en suis vite rendu compte après mes passages, tour à tour, aux Philippines, au Cameroun et au Congo. Toutes ces expériences m’ont obligé à apprendre la langue de chaque pays pour m’intégrer, mais aussi et surtout, pour entrer en contact avec la culture des gens. C’est un grand défi que d’apprendre ces différentes langues, l’une après l’autre. Mais comme la vie missionnaire exige l’apprentissage de la langue du peuple vers lequel nous sommes envoyé, il n’y a aucune excuse pour s’en dispenser. Je me suis donc préparé en conséquence pour affronter les défis liés à l’apprentissage de la langue de ma nouvelle terre de mission qui est Lubumbashi où J’ai été envoyé. A notre arrivée, les gens étaient très contents de nous accueillir et nous nous sommes vus encouragés de commencer notre apostolat.

    Mais il fallait avant tout connaitre cette terre de mission où je venais d’arriver. Lubumbashi est la deuxième ville du Congo après Kinshasa la capitale. Deux langues y sont parlées, le français et le swahili. Mais la langue la plus parlée est le swahili. Je rappelle que je venais à peine de terminer l’apprentissage du français au Cameroun quand j’ai pris mon vol pour le Congo. Je n’avais donc pas bien maitrisé le français alors que je me voyais obligé de me lancer dans l’apprentissage d’une autre nouvelle langue. C’est un grand défi pour moi car il est difficile de maitriser deux langues en même temps.

    Voici comment l’enseignement du swahili est organisé pour moi et mon compagnon Gaudencio Amaral. Nous avons commencé l’apprentissage de cette langue avec deux professeurs. Je commençais le cours avec mon professeur de 13h30 à 15h30 et Gaudencio, avec le sien de 15h30 à 17h00. Le début fut très difficile car nos professeurs étaient souvent pris par beaucoup d’autres choses et ne disposaient pas suffisamment de temps pour nous enseigner. Après un mois, on a décidé de changer des professeurs. Père Jean Paul Kasengu a trouvé un nouveau professeur pour nous deux et chacun à son tour. Gaudencio étudiait dans l’avant midi et moi dans l’après-midi. Après un mois d’apprentissage, nous avons commencé peu à peu à nous débrouiller et à faire de petites conversations avec les gens. Mais je pense qu‘un mois n’est pas suffisant pour maitriser une langue. Il nous reste encore deux mois d’apprentissage et aussi le programme d’immersion dans des familles d’accueil, pendant trois mois, pour améliorer la langue.

    Dans le souci d’améliorer mon Swahili, au niveau personnel, j’ai décidé de me lancer dans les lectures au cours des messes matinales dans notre communauté et à la paroisse. J’ai aussi intégré une chorale de la paroisse afin de pouvoir apprendre les mots contenus dans les chants. Même en chantant, j’éprouve aussi des difficultés car le swahili est une langue à ton.

    Je tire deux grands acquis qui resteront gravés dans mon cœur. Premièrement, Dieu est présent dans les moments difficiles. Dans ces moments, je peux me retirer et prier Dieu afin qu’il me donne la force de continuer dans mon cheminement vocationnel pour servir le peuple vers qui il m’a envoyé. Comme il est écrit dans la lettre aux Hébreux, 13,5 : « Je ne te laisserai ni ne t’abandonnerai. » Aussi quand je vis de bons moments seul ou au milieu des gens, je rends grâce à Dieu qui est toujours de mon côté. Je me sens tellement béni en tout ce que je suis, je vis et fais : c’est le fruit de la providence divine.

    Le deuxième acquis est la présence de mes confrères  et le soutien du peuple de Dieu. Les professeurs sont très gentils. Ils m’aident à apprendre et à améliorer mon swahili afin d’avoir de bonnes conversations avec les gens. Les confrères sont là pour m’accompagner et me guider tout au long de ma formation. Je me sens reconnaissant de tout cela. Je prie Dieu de m’accorder plus de grâces et de mettre sur mon chemin des personnes de bonne volonté qui puissent m’aider à avancer dans ma vie missionnaire et religieuse pour sa plus grande gloire et le salut des hommes. - Albertus Padang

     

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    Une expérience de vie dans la communauté CICM

    Je me nomme Gaudencio Amaral, de nationalité indonésienne et stagiaire dans la Province CICM de l’Afrique Australe (AFA). Depuis quelques mois, je vis une expérience pastorale jumelée à l’apprentissage de la langue swahili à Lubumbashi, sous la houlette du Père Jean Paul Kasengu, Curé de la Paroisse Notre Dame de Guadalupe. Ce petit article est, pour moi, un moyen par lequel je peux partager avec vous mes expériences mais aussi mon vécu de la vie communautaire.

    Comme je l’écrivais plus haut, je fais mon stage à la paroisse Notre-Dame de Guadalupe, dans l’Archidiocèse de Lubumbashi. Mon arrivée et celle de mon compagnon Albertus a rendu notre communauté multiculturelle et internationale. Notre curé et accompagnateur local, le Père Jean Paul Kasengu, est congolais, tandis que mon compagnon de longue date Albert et moi-même sommes indonésiens. Bien que nous ayons des origines, des races et des cultures différentes, nous vivons et travaillons ensemble comme des frères dans l’accomplissement de notre mission. Vivant dans cette communauté depuis près de sept mois, je trouve personnellement que la dynamique de notre vie ici est vraiment vivante et très enrichissante.

    Le premier aspect que je voudrais partager est la vie de prière. En tant que missionnaires religieux, nous sommes des hommes de prière, donc la prière est très importante dans notre vie et notre mission. Le temps de prière est indispensable à notre vie missionnaire. Notre mission est celle du Seigneur et, en dehors de Lui, nous ne pouvons rien faire. Dans notre communauté, nous avons la prière communautaire et la messe tous les jours. Lundi, mercredi et vendredi, nous avons la messe matinale avec les chrétiens. Pour les mardis, jeudis et samedis, nous avons la messe dans notre communauté. Le soir, dans un esprit de fraternité, nous prions ensemble les vêpres. Pour moi, cet exercice spirituel m’aide beaucoup à grandir dans ma foi et à me rapprocher davantage de Dieu qui est mon véritable soutien et la force dans la mission.

    Autrement dit, je ne peux négliger Dieu, parce que ma prière et mon travail missionnaire sont inspirés par Lui sous l’action et l’impulsion de son Esprit Saint. Le deuxième aspect qui est très important, et que j’aime le plus après la vie de prière dans notre Congrégation, est la fraternité. Comme le dit notre devise,

    « un seul cœur et une seule âme », nous partageons nos expériences chaque jour autour d’une bouteille de bière à midi et le soir à 21h00. Je dois reconnaitre et avouer que le Père Jean-Paul est pour moi un modèle véritable de missionnaire CICM. Dans sa simplicité, il partage ses expériences et nous montre aussi comment nous devrions vivre notre vie en communauté. Bien qu’il soit très pris par le travail pastoral, il trouve toujours du temps pour être avec nous pendant le repas et la prière communautaire. Il se rend aussi toujours disponible pour écouter nos difficultés, et parfois il nous donne des conseils et nous corrige s’il le faut. Ce qui nous encourage dans notre marche à la suite du Christ. Il est certes vrai qu’il n’est pas facile de vivre au sein d’une communauté internationale et multiculturelle, mais avec un peu d’ouverture et d’abnégation, j’ai pu apprendre à m’adapter, intégrer et aimer les habitudes culturelles du milieu dans lequel je vis présentement. Ce qui me fait dire aujourd’hui avec fierté que je suis très heureux de travailler et de vivre dans notre communauté de Lubumbashi. - Gaudencio Amaral


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