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    Ceux qui nous ont quittés

    CICM répond à un nouvel appel missionnaire au Canada

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    Celso Tabalanza

    P. Celso Tabalanza, cicm
    Missionnaire aux USA

     

    Le 16ème Chapitre général déclare ce qui suit : « Suivant les traces de Père Théophile Verbist, notre Fondateur, et de nos précurseurs, le Chapitre général, conscient de la nature missionnaire de notre Congrégation, encourage tous les confrères et entités à répondre à de nouveaux appels missionnaires dans notre monde, tant dans nos Provinces que dans d'autres pays. »

    En 2024, la Congrégation a répondu à l'invitation de l'évêque Claude Lamoureux du diocèse de Gaspé, au Québec, à envoyer des missionnaires CICM au Canada.

    L'histoire du diocèse de Gaspé, Québec, Canada

    La ville de Gaspé est considérée comme le berceau du Canada. Il se trouve à la pointe de la péninsule gaspésienne. C'est le village où l'explorateur Jacques Cartier a planté une croix au nom du roi de France, François Ier, en 1534, ce qui a finalement conduit à la colonisation de la Nouvelle-France. L'hypothèse la plus courante est que le mot « Gaspé » pourrait provenir du mot en langue mi'kmaq Gespeg, qui signifie « la fin de la terre ».

     

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    La photo montre une croix installée en 1934, commandée par le gouvernement du Canada,
    pour commémorer le 400ème anniversaire de l'arrivée des explorateurs français au Canada.
    La croix originelle de Gaspé a été érigée le 24 juillet 1534.

     

    Le diocèse de Gaspé a été érigé par le pape Pie XI le 5 mai 1922 et est suffragant de l'archidiocèse de Rimouski au Québec, au Canada. En incluant les Îles-de-la-Madeleine, le diocèse s'étend sur 20.637 km2. Son territoire comprend les paroisses de la péninsule gaspésienne, aussi appelée Gaspésie, de Cap-Chat au nord jusqu'à Restigouche au sud ainsi que les paroisses des Îles-de-la-Madeleine.

    Jacques Cartier a voulu marquer officiellement la présence française en Amérique lorsqu'il a planté la croix. Sur la croix de dix mètres, il y fit graver les mots « Vive le roi de France ». En 1604, des colons français des régions du sud-ouest et du sud-est de la France ont établi la première colonie française dans certaines parties de la région nord-est de l'Amérique du Nord, appelée Acadie, suivie de la fondation du Québec en 1608. Les registres de l'Église montrent qu'en mai 1659, Mgr François de Laval, déclaré saint par le pape François en 2014, a visité Percé et confirmé quelque 140 jeunes et adultes, amérindiens et d'origine européenne. Cette visite a encouragé les missionnaires à établir plusieurs stations missionnaires, ce qui les a amenés à visiter les Amérindiens et les colons Français.

    En 1860, Mgr Charles-François Baillargeon, administrateur du diocèse de Québec, répond à une demande de missionnaires et érige les premières paroisses en Gaspésie. C'est ainsi que l'Église s'établit en Gaspésie, ce qui contribue à son essor dans la péninsule.

    Statistiques du diocèse de Gaspé

    Le diocèse a une superficie géographique de 20.237 km2. Lors du recensement canadien de 2021, la péninsule gaspésienne comptait une population de 89.342 habitants. Les registres de l'église indiquaient une population catholique de 74.785 personnes. Le diocèse compte trente-neuf prêtres diocésains actifs, dont beaucoup ont atteint l'âge de la retraite, et quatorze sont des Fidei Donum du Bénin. Quarante et un prêtres desservent soixante-trois paroisses, principalement le long du littoral de la baie de Gaspé et du golfe du Saint-Laurent. Le diocèse dessert également deux missions indiennes mi'kmaq. En outre, 80 religieuses du diocèse assument différents ministères : la plupart sont impliquées dans le ministère hospitalier. Les moyens de subsistance de la population sont la pêche, le transport maritime, le tourisme et l'énergie éolienne.


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    Quelques défis missionnaires dans le diocèse

    Le diocèse est divisé en onze secteurs pastoraux géographiques ; dans certains diocèses, on les appelle doyennés. Avec seulement trente-neuf prêtres en activité, un grand pourcentage proche de l'âge de la retraite et quatorze sont incardinés dans d'autres diocèses (Fidei Donum), cela devient un énorme défi pour le diocèse. Par conséquent, certains curés ont la charge pastorale de deux à trois paroisses. Mgr Lamoureux nous a parlé du besoin de poursuivre le développement des églises et des communautés locales. Avec un clergé local vieillissant et un nombre croissant de paroissiens vieillissants (32% de la population a plus de 65 ans), et les distances géographiques des paroisses, la présence missionnaire CICM pourrait revigorer et revitaliser l'œuvre d'évangélisation du diocèse.

    Contrairement à certaines zones de mission CICM, le diocèse est doté de nombreuses églises bien construites, grâce aux efforts des missionnaires de première et deuxième génération. Certaines structures sont bien entretenues, tandis que d'autres ont été abandonnées en raison de problèmes d'ingénierie structurelle. Néanmoins, l'entretien des structures n’est pas ce que nous sommes invités à faire ni d’y représenter une Congrégation Internationales de Constructeurs et Maçons.

    La présence missionnaire CICM est appelée à offrir un esprit missionnaire renouvelé axé sur la nouvelle évangélisation. Le 16ème Chapitre général estime que les nouvelles fondations missionnaires peuvent aussi être comprises comme une nouvelle façon de faire la mission, qui consiste à être plus créatifs dans nos insertions actuelles, en développant de nouvelles formes de présence missionnaire parmi les catégories sociales que nous n'avons pas encore atteintes dans notre travail pastoral. À cet égard, la question d'apporter une « touche CICM » à nos paroisses a été posée : qu'est-ce qui distingue une paroisse CICM d'une paroisse confiée au clergé diocésain ou à tout autre institut religieux ? L'esprit de flexibilité et la mobilité missionnaire sont des attitudes à encourager et à promouvoir parmi les confrères. Chaque gouvernement provincial devrait s'en préoccuper pour une plus grande vitalité et efficacité dans la mission.

     

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    André Kazadi, Mgr Claude Lamoureux et Celso Tabalanza à Gaspé, Canada

     

    Notre présence dans le diocèse de Gaspé pourrait proposer « à nouveau » l'Évangile aux fidèles du diocèse, particulièrement aux jeunes et aux jeunes adultes. On nous a dit que les jeunes adultes quittent habituellement la Gaspésie pour fréquenter les collèges et les universités des grandes villes. Le défi est donc d'offrir aux jeunes et aux jeunes adultes une formation solide afin que, là où ils sont, ils vivent leur foi en Jésus-Christ. Ainsi, notre présence missionnaire pourrait fournir une formation de disciple missionnaire qui inclut la rencontre, l'accompagnement, la communauté et la mission. 

    La Gaspésie est visitée par des milliers de touristes locaux et internationaux chaque année après une longue saison hivernale. Beaucoup d'entre eux vont à la pêche. D'autres apprécient la nature sauvage et le camping avec service complet. Certains font de la randonnée et du trekking en montagne. D'autres apprécient les excursions en mer. La présence CICM pourrait leur offrir de manière créative une sensibilisation et un accompagnement pastoral, à eux et à d'autres personnes « en mouvement », c'est-à-dire ceux qui travaillent dans l'industrie touristique, les parcs nationaux, les centres touristiques, les groupes de pèlerinage, les navires de croisière, les travailleurs migrants et bien d'autres.

    Cette liste est incomplète. La nouvelle équipe missionnaire CICM, en dialogue avec Mgr Claude Lamoureux, pourrait peut-être se concentrer sur un ou deux défis qui ne figurent peut-être pas dans la liste que j'ai citée. Après tout, CICM est au service de l'Église locale. Le Commentaire des Constitutions CICM nous rappelle que « nous ne sommes pas les maîtres de la mission, ni des communautés chrétiennes, ni des Églises, nous en sommes les serviteurs. Nous discernons toujours le type de service dont ils ont besoin. Dans ce discernement, nous dialoguons avec tous ceux qui assument une responsabilité dans les communautés et les Églises particulières ».

    La Gaspésie, nouvelle aventure missionnaire de la Province des États-Unis

    La question que se posaient certains confrères était la suivante : le Canada est-il une nouvelle fondation missionnaire ? Après de profondes réflexions, guidés par l'article 19.7 : « Nouvelles Entreprises Missionnaires » dans le Vade mecum B pour l'Administration Provinciale, qui stipule : « Par Nouvelles Entreprises Missionnaires, nous entendons le début d'une nouvelle expérience missionnaire, généralement dans un pays où CICM n'est pas actuellement à l'œuvre. L'initiative d'une nouvelle aventure missionnaire peut provenir soit du gouvernement général, soit d'une région, soit d'une province, généralement en raison d'une invitation d'une Église particulière ou d'un besoin missionnaire perçu. Il semble préférable de laisser la mise en œuvre de la nouvelle Mission à la province, le gouvernement général et la région jouant un rôle de soutien en termes de personnel et de finances ». En concertation avec le gouvernement général, le gouvernement provincial des États-Unis a décidé que la mise en œuvre de la nouvelle entreprise missionnaire dans le diocèse de Gaspé, Québec, Canada, serait laissée à la province des États-Unis avec le soutien du gouvernement général.

    Cette aventure missionnaire s'inscrit également dans le projet missionnaire de la Province des États-Unis :

    ° Nous affirmons la possibilité de ministères diversifiés en réponse aux besoins des églises locales.

    ° Nous continuerons à sensibiliser les non-baptisés et les non-croyants.

    ° Notre mission consiste à renforcer les laïcs et à en faire des partenaires missionnaires.

    ° L'un de nos projets missionnaires est l'engagement à développer des paroisses missionnaires.

    En gardant cela à l'esprit, je ne serais pas surpris si la province américaine était rebaptisée ou appelée la province des États-Unis et du Canada.

    Je demande à tous de prier l'Esprit Saint, auteur et moteur de la mission, afin que la semence de cette nouvelle entreprise missionnaire CICM puisse tomber dans un sol riche et produire des fruits, à cent, soixante ou trente pour un (Mt 13, 8).    §


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    André Kazadi et Celso Tabalanza concélébrant la messe
    avec Mgr Claude Lamoureux à l'église Saint-Cœur-De-Marie, Chandler, Québec, Canada