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    Avance au large (Lc 5, 4) - Déclaration missionnaire

    Atkin Timothy Ongoing Formation

    Nous, vingt-deux CICM qui avons terminé la formation initiale entre 2010-2014 et qui avons participé à la session de formation permanente 2022 organisée par notre Gouvernement général, au CICM Mission Center, Maryhill, Taytay, Rizal, Philippines, du 9 au 30 octobre 2022, sommes reconnaissants à la Congrégation pour :

    – nous avoir accueillis comme membres et nous avoir permis de réaliser nos rêves et notre passion d’être missionnaires ;

    – nous avoir réunis comme confrères de la même génération pour partager nos expériences et nos espoirs pour l’avenir de notre Congrégation ;

    – avoir eu confiance en nous et avoir investi en nous pour continuer la Mission.

    Après trois semaines de prière, d’écoute de conférenciers, de partage d’expériences, d’auto-évaluation et de réflexion sur notre identité d’hommes consacrés à Dieu pour la mission, nous nous sommes laissés revigorer par le feu de notre premier appel, et nous nous engageons :

    – à approfondir notre relation avec Dieu par la prière, les retraites, la spiritualité missionnaire, la dévotion personnelle et le selfcare ;

    – à abandonner avec générosité nos sécurités et protections personnelles à Dieu et à ne compter que sur sa grâce comme Moïse l’a fait lorsqu’il a enlevé ses sandales en présence de Dieu ;

    – à renouveler nos vœux quotidiennement dans le silence de nos cœurs comme un moyen d’atteindre la sainteté ;

    – à ne pas perdre de vue que nous sommes des missionnaires religieux en créant des limites pour un environnement sain dans nos communautés et nos ministères ;

    – Construire des communautés saines à travers la connaissance de soi, le storytelling, la résolution et la gestion proactives des conflits ;

    – Témoigner d’une vie interculturelle dans un monde multiculturel ;

    – Se familiariser avec les systèmes financiers CICM et être de bons et responsables intendants de nos ressources ;

    – Être attentifs aux nouveaux défis et opportunités de faire la Mission dans ce monde global en constante mutation, et être actifs à travers de nouvelles manières d’évangéliser dans les priorités suivantes : les jeunes, les médias sociaux, la migration, la protection de « notre maison commune », l’option pour les pauvres et le dialogue interreligieux ;

    – Utiliser le processus synodal dans notre prise de décision.

    Avec un grand désir de rendre ce que nous avons reçu, nous comptons sur l’intercession de la Sainte Vierge Marie, notre Patronne. Que son exemple et le courage de notre Fondateur Théophile Verbist et de ses premiers compagnons nous donnent la force de nous tourner vers l’avenir avec une passion renouvelée pour le Christ et pour l’humanité en devenant des missionnaires CICM joyeux, passionnés et zélés. Que Dieu bénisse notre Congrégation.

    Taytay, Rizal, Philippines, 29 octobre 2022


     


    Le Charisme de Théophile Verbist dans le monde d’aujourd’hui

    Atkin Timothy Ongoing FormationPar Frans De Ridder, cicm

     

    Nous célébrons le bicentenaire de la naissance de Théophile Verbist, notre Fondateur. Notre communauté missionnaire de Taïwan a organisé une récollection du 7 au 9 février. Au cours de cette récollection, nous avons réfléchi ensemble sur le charisme de notre Fondateur. Nous avons prié et médité sur les deux piliers de son charisme fondateur : les enfants abandonnés en Chine et la conversion des infidèles. Je voudrais partager quelques mots sur ces deux aspects de nos priorités missionnaires, deux cents ans après la naissance de notre Fondateur.

    Enfants abandonnés

    À Taïwan, CICM a été parmi les pionniers à instaurer des programmes pour les « enfants spéciaux ». Les écoles fondées et gérées par CICM ont des programmes d’éducation spéciale. De nos jours, les couples qui attendent un enfant passent un examen prénatal. Si l’enfant présente un symptôme inhabituel ou n’est pas du « sexe » qu’ils souhaitaient, l’avortement est la pratique la plus « courante ».

    Au fait, il y a les nombreux enfants abandonnés avant leur naissance. L’avortement est comme un cancer profondément enraciné à Taïwan, parmi les plus élevés au monde. Il est même considéré comme l’un des moyens basiques et pratiques de planification familiale. Non seulement l’avortement est un aspect difficile de cette société, mais aussi beaucoup de gens ne veulent pas du tout de bébés… De plus en plus de jeunes ne veulent pas se marier. Je pense que ce serait un signe de fidélité à notre Fondateur que d’être « pro-vie ». Dans notre pastorale des couples et des jeunes, CICM doit défendre avec force le choix des familles où les enfants sont considérés comme une bénédiction !

    Conversion des infidèles

    Qui sont les infidèles aujourd’hui ? Pour notre Fondateur et ses compagnons, je suppose que les « infidèles » étaient les non-catholiques ou les non-chrétiens. À la lumière des documents du Vatican II, nous croyons que nous devons prêter attention à l’autorévélation de Dieu dans les autres religions. Cela demande une plus grande attention au dialogue interreligieux. En lisant un essai du Cardinal de Kesel de Belgique, j’ai observé sa grande préoccupation pour l’influence croissante de l’Islam en Belgique. Lumen Gentium (no. 16) et Nostra Aetate nous donnent une forte impulsion pour réfléchir et prendre des initiatives dans le domaine de la découverte de la présence de Dieu dans les autres religions. Toutes les religions doivent devenir des partenaires au service du Royaume de Dieu.

    Étude de la langue

    Toutefois, le point qui m’a le plus frappé est la prise de conscience du fait que la maîtrise de la langue chinoise par notre Fondateur était certainement limitée. Et je ne le blâme pas. Il était déjà au début de la quarantaine et n’avait pas eu le temps d’apprendre le chinois avant son départ pour la Chine.

    De plus, une fois en Chine, il était occupé à organiser la préfecture, à écrire d’innombrables lettres pour la Belgique, à collecter des fonds et à faire la promotion des vocations pour que bientôt d’autres jeunes missionnaires puissent venir en Chine. D’une certaine manière, il a eu la « chance » que l’Eucharistie, les sacrements, les chants et les prières étaient encore en latin. Puis, après à peine deux ans dans la mission de Chine, notre Fondateur est mort.

    Théophile Verbist n’avait pas eu la chance d’accès à aucune école de langue, comme aujourd’hui. De nos jours, les MEP (Missions Étrangères de Paris) peuvent passer trois ans de temps plein à l’étude des langues. En réfléchissant sur cet aspect de notre Fondateur, j’ai commencé à l’admirer encore plus pour son humilité et sa ténacité. Notre Fondateur dépendait presque entièrement de l’aide des laïcs et de Paul Splingaerd, son jeune aide légendaire, un homme à tout faire d’une vingtaine d’années qui avait un « don » pour les langues.

    Même pour nous aujourd’hui, trois ans d’études de langues à plein temps ne sont pas encore suffisants, et de loin. L’on a demandé à l’un de nos bons amis, les Missionnaires de Bethléem, qui est décédé à l’âge de 90 ans, après plus de soixante ans à Taïwan, ce qu’il y avait de plus difficile dans le travail de missionnaire dans le pays. Sans aucune hésitation : « la langue chinoise… » a-t-il soupiré.

    L’étude de la langue est l’un des aspects les plus déterminants de l’inculturation et du respect de « l’âme » des personnes avec lesquelles nous voulons partager la Bonne Nouvelle. L’étude de la langue est une partie essentielle de la Formation permanente. Se débrouiller avec le chinois ordinaire ne suffit pas. Malheureusement, beaucoup d’entre nous ne sont pas assez familiers avec la littérature chinoise ou les classiques de Confucius, Mencius, Zhuang Zhe, la poésie chinoise ou les religions chinoises.1 Grâce à cette récollection sur notre Fondateur, j’ai pris un nouvel engagement de faire plus d’efforts et d’avoir la ténacité de notre Fondateur pour continuer, peu importe le peu de progrès que je peux encore faire à mon âge, car j’ai eu 82 ans en avril 2022.  

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    1. Je vous recommande le livre BEYOND EAST AND WEST, (in Dutch, Boven Oost en West) by John Wu.


    Pourquoi avons-nous tendance à « oublier » les Frères ?

    Atkin Timothy Ongoing FormationPar Jonel B. Dalimag, cicm


    Introduction

    Cette question a été posée il y a de nombreuses années et elle se pose encore aujourd’hui. En 1997, le Gouvernement général a demandé à Euntes d’étudier la question des Frères en CICM. La question de « comment » n’était pas celle qui avait orienté l’étude. Celle-ci était plutôt orientée par la question « pourquoi ». Le Centre de Formation permanente d’Euntes a publié un mémo intitulé LES FRÈRES EN CICM : PENSER À L’AVENIR1 en 1998. À la suite de cette étude, le 12e Chapitre général CICM a adopté quatre recommandations en 1999.2 Où en sommes-nous avec toutes ces recommandations ? Pourquoi avons-nous tendance à oublier les frères ? Le 15e Chapitre général a exprimé en 2017 le souhait, et non pas une recommandation, de revoir la question des Frères après une longue pause de 18 ans. Ce souhait a ouvert la voie à l’organisation de la première Assemblée générale des Frères CICM.

    Première Assemblée des Frères CICM

    Du 14 au 20 août 2022, sept Frères CICM se sont réunis au Centro Ad Gentes à Nemi (Rome) pour discuter de leur vocation de missionnaires religieux. Il s’agit de Louis Lokumu (KIN), Wilfried Meulemeester (BNL), Robert Dixon (US), Agustin Beya (AFA), Hector Guazon (RP), Niel Arca (RP), et Jonel Dalimag (RP). L’Assemblée a été organisée et facilitée par la Commission générale pour la Mission (CGM). Selon l’Elenchus de 2022, il n’y a que 28 Frères dans la Congrégation. Ce qui représente 3,6 % du total des membres. Seuls sept des 28 Frères CICM ont participé à l’Assemblée afin de réfléchir à leur identité, leur vocation et leur mission. Ils ont parcouru l’histoire et les documents de la Congrégation pour nourrir leurs réflexions.

    Théophile Verbist et les Frères CICM

    Durant l’assemblée, les « Sept Magnifiques », comme les appelait le Père Adorable Castillo, Président de la CGM et notre Vicaire général, se sont penchés sur l’histoire de la vocation des Frères dans la CICM. Ils ont été inspirés par un livret intitulé « Let the Brothers speak»3, qui résume l’histoire de la vocation des Frères au sein de la CICM depuis sa fondation. L’histoire CICM démontre explicitement que « Théophile Verbist, notre fondateur et ses premiers compagnons ont reconnu dès le début de la Congrégation le rôle essentiel que des frères laïcs pourraient avoir dans l’entreprise missionnaire. »4 Verbist n’envisageait pas une Congrégation réservée aux clercs. Son intention initiale d’aller en Chine pour s’occuper des enfants abandonnés définit clairement sa vision d’établir une Congrégation missionnaire dédiée au service de l’humanité. La vision missionnaire du Fondateur, comme elle est exprimée dans ses nombreuses lettres, ouvre la porte de la CICM aux membres non ordonnés :

    « Il est frappant de lire dans les lettres de Théophile Verbist combien il désirait avoir des Frères…, c’est-à-dire des Frères ayant une vocation véritable et une solide formation religieuse. Notre Fondateur pensait que les Frères pouvaient rendre des services inestimables pour l’organisation matérielle et la vie de la mission. » 5

    La spiritualité du Fondateur est fondée sur son sens aigu de l’humanité :

    « Théophile Verbist n’a pas fait de « grandes choses ». Il n’a pas construit de magnifiques bâtiments, créé de puissantes institutions, écrit un livre ou un traité sur la mission. Il a écrit de simples lettres d’amitié et d’encouragement. Il n’a passé que 27 mois en mission à l’étranger et il est mort jeune. Il a tout simplement répondu à l’appel de la mission, à l’appel de l’humanité fondamentale. Il s’est occupé des enfants abandonnés et a essayé de subvenir aux besoins des gens qui l’entouraient. De simples actes de solidarité et de bonté humaine. Ceci constitue une inspiration pour nous. L’avenir de la Congrégation dépend de notre réponse particulière à cet appel fondamental de l’humanité. »6

    Cette réflexion sur la personnalité et la spiritualité du Fondateur a donné le ton au reste des échanges et des discussions de l’Assemblée.

    Le Frère CICM: Identité et Mission, un voyage de l’intérieur

    Les objectifs et les attentes de l’Assemblée étaient grands : revitaliser les vocations à la vie religieuse des Frères en CICM ; formuler et recommander des orientations et des principes généraux pour revitaliser la vocation à la vie religieuse des Frères et présenter des propositions et des recommandations au 16e Chapitre général de notre Congrégation (2023). Cependant, il faut noter que l’Assemblée des Frères CICM n’a pas été organisée en vue du 16e Chapitre général.

    Pour répondre aux attentes et aux objectifs fixés, les « 7 Magnifiques » ont entrepris un cheminement intérieur, guidés par l’histoire des Frères dans la CICM. Le partage et les réflexions étaient basés sur des expériences personnelles du vécu des Frères CICM. L’identité commune d’un Frère CICM, telle qu’elle a été établie depuis longtemps, a émergé de ce partage et de cette réflexion :

    « Le Frère CICM est avant tout un disciple baptisé de Jésus-Christ. Il considère son baptême comme un ministère pour continuer la mission de Jésus-Christ dans le monde. En tant que religieux, il a opté pour un modèle radical de disciple pour la mission. Il retourne de manière critique aux racines de la foi chrétienne et est conscient du fait qu’il est appelé à suivre le Seigneur de très près. Sa fidélité à cet appel est vécue à travers l’observance des trois vœux. »7

    En d’autres termes, le Frère CICM est un missionnaire religieux à part entière. Il n’est pas un simple assistant du prêtre, il n’est pas un missionnaire de second ordre et, surtout, il n’est pas quelqu’un qui n’a pas rempli les conditions requises pour le sacerdoce. L’identité d’un Frère CICM ne dépend pas de l’identité d’un prêtre religieux. En CICM, nous sommes tous des missionnaires religieux. Si nous cheminons tous ensemble de l’intérieur et dans l’esprit originel de notre Congrégation, nous découvrirons que nous sommes tous frères dans le même charisme avec une vocation et une mission commune ! Être CICM exige une compréhension approfondie de notre identité commune :

    « Nous devrions revenir à l’essentiel et réfléchir sérieusement sur notre identité de missionnaires religieux. Il ne sera pas facile d’amorcer un tel processus de conscientisation… Par conséquent, le processus de conscientisation devrait se concentrer sur notre identité missionnaire et religieuse commune – à ne pas assimiler à l’identité sacerdotale. Avec un peu de chance, nous réaliserons un jour que nous sommes tous frères et des missionnaires tout court. » 8

    Défis à relever

    La mentalité cléricale est très répandue dans la Congrégation. Il sera difficile de la changer. Cela est dû au fait que le cléricalisme est profondément ancré dans notre façon de faire. Le programme de formation dans la Congrégation est orienté vers la prêtrise. L’élément de formation missionnaire est absent de ce programme de formation dans la Congrégation. L’esprit de la formation missionnaire pénètre les activités au sein du séminaire, comme les apostolats de fin de semaine et les immersions, ainsi que le contenu du programme d’études théologiques. Cela donne l’impression que la prêtrise est le but premier de la formation au sein de la CICM. Ainsi, lorsque quelqu’un exprime son intérêt à devenir un Frère missionnaire, les responsables de la formation ne savent plus quoi faire. En conséquence, la formation d’un Candidat-Frère est très improvisée. Ou bien le Candidat suit tout simplement la formation qui mène à l’ordination. Pire encore, les confrères découragent un Candidat-Frère de poursuivre la vocation de frère et l’encouragent plutôt à poursuivre celle qui conduit à la prêtrise. C’est ce qui était ressorti très clairement de la discussion de l’Assemblée.

    Le problème du cléricalisme ancré ne se limite pas aux programmes de formation. Le problème est encore pire en mission. Les Frères CICM n’ont pas leur place dans nos Provinces où notre présence missionnaire est majoritairement dans les paroisses avec un accent sur les sacrements et dans les ministères ad intra. Dans nos Provinces, les Frères CICM doivent se frayer un chemin, parfois sans le soutien de la Province. Cependant, les Frères ont du mal à trouver leur propre chemin et à être des missionnaires efficaces parce que leur formation, qui est de nature cléricale, ne leur fournit pas les outils nécessaires. La formation professionnelle des Frères CICM est nécessaire ! C’est l’une des recommandations fortes du 12e Chapitre général CICM. Chaque année, les Provinces CICM et même le Gouvernement général envoient des confrères pour des études spécialisées (soi-disant pour répondre aux besoins de la mission). Cependant, la formation professionnelle ou la formation des Frères CICM n’a pas été suffisamment considérée. Encore une fois, les Frères CICM doivent essayer de tracer leur propre chemin pour devenir utiles à la Congrégation. Y a-t-il un espoir pour les Frères CICM dans la Congrégation ?

    Si nous considérons nos documents et si nous creusons plus profondément dans l’esprit de notre identité et de notre mission, la réponse à cette question est un OUI retentissant. Nos Directives générales pour la Mission indiquent clairement les critères de notre présence missionnaire ainsi que les attitudes missionnaires requises pour nos engagements. Elles indiquent aussi un chemin clair pour les ministères missionnaires des Frères CICM. Rien dans les Directives générales pour la Mission n’indique que nous devrions être dans les paroisses et ne faire que du travail pastoral et sacramentel. Les Directives disent simplement que comme missionnaires, nous devons répondre aux besoins missionnaires de l’endroit où nous sommes envoyés ; que nous devons être des missionnaires de la rencontre et du dialogue et que nous devons être pionniers et solidaires avec les gens. Si nos Provinces et nos communautés croient honnêtement à ces Directives, il y a de bonnes chances et un espoir que la vocation et la mission des Frères CICM soient revitalisées. Ce qui, à son tour, restaurera toute la Congrégation.  

     

    J’ai été toujours d’avis
    qu’il fallait
    des frères religieux.
    9

     

    Pictrure D1

    ___________

    1. EUNTES, Centre de Formation permanente, Memo 4 : Frères CICM, penser à l’avenir, 10/11 -GG/Euntes (Kessel-Lo, août 1998). Pour une meilleure appréciation et compréhension des résultats de la récente Assemblée générale des Frères CICM, il est recommandé que ce document soit republié par Chronica pour être mis à la disposition de tous les confrères.

    2. Mission en situations frontières, Actes du 12e Chapitre général (Rome, 1999), pp. 30-31.

    3. Let the Brothers Speak est un document compilé par Jonel DALIMAG qui a servi d’instrumentum laboris de l’Assemblée. Il est recommandé que ce document soit également mis à la disposition de tous les confrères.

    4. Van Den Berg, Leo, “Les Frères CICM” dans Chronica, 66 (1996)7, pp. 257-260.

    5. Nestor Pycke, “CICM : Foundation, Charism, Venture and Spirit,” dans A Passion for Mission, 150 years of CICM, pp. 4-37.

    6. Adorable Castillo, 5 août 2022 (Centro Ad Gentes, Nemi). a animé la première journée de l’Assemblée qui a été programmée comme une récollection. Il a axé sa réflexion sur la spiritualité missionnaire CICM.

    7. Ibid., p. 19.

    8. Brothers in CICM: Thinking Ahead, 1998, pp. 21-22.

    9. Lettre 269. Voir Verhelst Daniels and Hyacint Daniels, La Congregation du Cœur Immacule de Marie (Scheut), édition critique des sources, Tome II A, La Correspondence de Théophile Verbist et ses Companions 1865-1866 (Presses Universitaires de Louvain, 2003), p. 8.


    Notre vocation CICM

    Atkin Timothy Ongoing FormationPar Rex Salvilla, cicm

    De temps en temps, il nous est donné l’occasion de partager et de discuter en groupe de certains sujets habituels en CICM. Ces occasions peuvent être la récollection dans un District, la retraite, la préparation de l’Assemblée provinciale, la préparation du Chapitre général, et d’autres occasions où les confrères peuvent montrer leur habileté verbale. Les sujets habituels et trop fréquents sont la spiritualité, la vie communautaire, le style de vie simple, le travail en équipe, les situations frontières, la multiculturalité, et d’autres sujets ancrés dans la base de données de notre mémoire. Ils peuvent être rapidement téléchargés du disque dur de notre cerveau et partagés avec d’autres par le biais de nos cordes vocales lors de chaque partage en groupe. Lorsque je perçois ces sujets, par exemple, lors de la préparation d’une Assemblée provinciale, je pourrais presque me porter volontaire pour anticiper et noter les résultats des partages dans les Districts avec une précision raisonnable. Essayez ! Supposons que nous voulions connaître la position des confrères sur le style de vie simple. Le lieu habituel serait la récollection dans un District, et les résultats de la récollection du District seraient transmis à un comité qui rassemblera les résultats. Essayez d’anticiper le document final de ce comité en le rédigeant à l’avance pour chaque réunion de District. Votre document sera très similaire à celui du comité, je vous le garantis.

    Après tout, nous avons été exposés à tant de partages constructifs, si seulement nous sommes convaincus de ce que nous disons, et si seulement nous sommes convaincus que ce que nous disons s’applique à chacun d’entre nous, et si seulement nous sommes convaincus que nous devons faire ce que nous disons. Prenons l’exemple de la situation financière de notre Province. Nous sommes tous convaincus qu’il y a un problème. Sommes-nous tous convaincus que nous faisons partie de la solution ? Concrètement, sommes-nous convaincus que nous devons donner nos revenus à la communauté à laquelle nous appartenons ? Si oui, le faisons-nous ? Quand tout a été dit et fait, plus de choses ont été dites que faites.

    Lors de l’Assemblée provinciale d’avril 2011, il y avait un élément essentiel. Cet élément était la franche honnêteté lorsque les délégués ont été invités à identifier les causes des problèmes qui affligent la Province. Par exemple, en ce qui concerne les membres individuels, les causes profondes mentionnées sont les suivantes : l’intérêt individuel prévaut sur la vision commune ; la mentalité individualiste ; le manque d’intégration personnelle ; le détournement de la vision [de la Province] ; et la crise [qui a conduit à la scission de certains membres en 2002]. Ces causes profondes, je crois, disent tout au nom des causes d’autres aspects comme la vie communautaire, le leadership, la gestion, la Formation, et autres.

    En septembre 2011, il y a eu une réunion élargie du Gouvernement provincial où certains confrères (comme les présidents des Commissions et les coordinateurs de Districts) ont été invités à proposer des actions concrètes sur tous les aspects de notre vie, sur la base du résultat de l’Assemblée provinciale d’avril 2011. Et nous avons produit un autre document. Oui, c’est exact, un autre document. En toute justice pour les participants, dont je faisais partie, le partage était profond et honnête, et le résultat devrait être mis en pratique.

    Chers confrères, je ne souhaite pas le dire, mais nous devons tous être convaincus de notre vocation CICM. Nous devons tous croire que nous faisons tous partie de la solution. Notre vocation CICM doit être continuellement renforcée par des actes, et pas seulement par des mots. Le manque de conviction de notre vocation CICM est la véritable raison pour laquelle la mise en pratique de nos paroles est généralement délicate ou absente.

    Nous pouvons énumérer ce qui peut affaiblir ou conduire au relâchement de notre vocation. Peut-être est-ce le manque de soutien communautaire, surtout lorsqu’on ne participe plus aux rassemblements CICM. Peut-être est-ce le manque de nourriture spirituelle lorsque les prières, la réflexion et la méditation se font de plus en plus rares. Peut-être est-ce la présence de trop de projets et d’activités lorsque les confrères ne peuvent plus se détendre et se récréer. Peut-être est-ce la nature des études spécialisées. J’ai remarqué que certains confrères ont perdu leur vocation CICM pendant ou peu après des études spécialisées. Quel que soit le cas, nous devons sauvegarder notre vocation CICM, la nourrir et en être convaincus.